SIG 2012 - Drone et SIG
Lors de conférences comme SIG 2012, il y a des démonstrations qui marquent les esprits plus d'autres. En particulier, lorsqu'elles illustrent des technologies innovantes et de nouveaux usages comme c'était le cas l'an dernier avec l'usage de la Kinect. Je dois avouer que cette année, la démonstration illustrant l'usage de drones pour alimenter le SIG aura été particulièrement marquante pour les participants mais aussi pour moi qui l'ai préparé.
Dans cette démonstration, je jouais le rôle du promoteur d'un projet (réel) de complexe hôtelier "L'Hotel Renaissance Paris-Malmaison" pour le compte du Paris Country Club situé à la limite entre Saint-Cloud et Rueil-Malmaison. Nécessitant de disposer d'une cartographie à jour sur la zone (ce qui est loin d'être le cas sur Google Maps ou Bing à cet endroit), ce projet fut le prétexte à réaliser une collecte de données localement à l'aide d'un drone. Pour cela, nous étions en contact avec la société SenseFly qui construit des appareils volants autonomes permettant ce type de collecte.
Sensefly propose une technologie de drone très légère capable de collecter une orthophoto et un MNE. Après une simple préparation de mission réalisée via une application dédiée, le drone est en mesure de réaliser de manière totalement autonome la collecte programmée.
Pour tout comprendre, je vous propose de regarder cette vidéo (pensez à l'afficher en HD) tournée lors de notre sortie sur le terrain quelques jours avant SIG 2012.
Pour tout comprendre, je vous propose de regarder cette vidéo (pensez à l'afficher en HD) tournée lors de notre sortie sur le terrain quelques jours avant SIG 2012.
Une fois la mission terminée, le drone a collecté une série de photos ainsi que les informations liées aux parcours et aux conditions de prises de vue.
On peut rejouer facilement dans ArcGlobe, avec l'extension Tracking Analyst, le trajet exacte du drone en 3D (le dégradé de couleurs est fonction de l'altitude) |
Une application de post-traitement entièrement automatique utilise des méthodes de photogrammétrie pour assembler toutes ces images et produire une orthophoto et MNE (Modèle Numérique d'Elévation). Leur résolution dépend en grande partie de l'altitude de vol du drone, dans notre démo l'altitude de vol était située entre 90 m. et 120 m. ce qui nous a permis d'obtenir une résolution de 4 cm.
Affichage, dans ArcMap, de l'orthophoto issue de la collecte du drone SenseFly. En bas à droite: l'équipe SenseFly/Esri France à l'oeuvre ! |
Orthophoto et MNE à 4 cm. résultant de la collecte du drone. |
Une fois ces données obtenues de multiples usages pouvaient alors être envisagés, c'est ce que j'ai montré à travers deux exemples.
Tout d'abord, on peut afficher l'orthophoto en 3D grâce au MNE puis, à l'aide des fonctionnalités de 3D Analyst , calculer des hauteurs ou des voluments de déblais/remblais dans la zone de projet actuellement en cours de terrassement.
Affichage de l'orthophoto en 3D et , mesure de hauteurs dans l'application ArcGlobe |
Calcul de cubatures dans l'applciation ArcGlobe |
A l'aide de ces données, j'ai pu également générer, avec l'application CityEngine, un environnement 3D pour y intégrer le modèles 3D du projet hôtelier et ainsi pouvoir le présenter à mon client. Pour qu'il soit consultable par ce dernier, une scène 3D CityEngine a été publiée sur ArcGIS Online. Vous pouvez la consulter à partir de cette page.
A travers cette démonstration, nous voulions montrer l'émergence de nouvelles capacités de collecte d'information pour les géomaticiens. Avec ces nouveaux modes d'acquisition, facile à maîtriser, autonomes et finalement peu coûteux, ils offrent désormais une véritable alternative opérationnelle pour des mises à jour (locales) de nos bases de données géographiques.
Enfin, je profite de cet article pour renouveler mes remerciements à Martin Reichert, de la société SenseFly, pour sa collaboration à cette démonstration et avec qui j'ai passé quelques heures passionnantes sur le terrain, il y a quelques semaines.
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